Le scooter 50 est une alternative aux autres moyens de déplacement à deux roues lorsque votre permis est suspendu par exemple. Si vous n’êtes pas habitué à ce cyclomoteur, vous devez prendre en compte ses spécificités pour mieux le conduire.
Qu’est-ce qu’un scooter 50 ?
Un scooter 50 est un cyclomoteur ayant une cylindrée de 50 cm3. Cet engin est conçu pour ne pas dépasser une vitesse maximale de 45 km/h. Il est également appelé scooter sans permis puisque vous pouvez le conduire à ce titre.
Qui peut conduire un scooter 50 ?
En règle générale, conduire un scooter exige d’avoir au moins 14 ans. Néanmoins, depuis 2002, la conduite d’un scooter 50 est sujette à la détention d’un brevet de sécurité routière encore appelé BRS. Si vous n’entendez plus cette dénomination, c’est parce qu’elle a été remplacée par la catégorie AM du permis de conduire.
Par ailleurs, il existe une catégorisation des conducteurs de scooter 50 selon leurs dates de naissance. Elle implique des dispositions qu’ils doivent prendre :
- Vous pouvez conduire un scooter sans aucun permis de conduire si vous êtes nés avant le 31 décembre 1987.
- Il vous faut obligatoirement un BRS ou une autre qualification équivalente si vous êtes nés après le premier janvier 1988.
- La norme exige que vous ayez un permis de la catégorie AM si vous venez d’avoir 14 ans.
Du reste, il convient d’assurer scooter sans BRS pour une utilisation légale.
Les bases pour conduire un scooter 50
Pour conduire un scooter 50, il faut connaître certaines notions sur la conception et les réglages de l’engin. Ainsi, pour la conduite, faites attention aux points les plus importants.
- Le démarrage de votre scooter
Un scooter dispose d’une transmission automatique. Pour éviter le risque de chute au démarrage, freinez de l’avant ou de l’arrière après la mise sous tension et avant d’actionner le bouton du démarreur.
- Le déplacement
La conduite de votre scooter se fait avec tout votre corps. Chaque membre a son rôle à jouer. Une fois en déplacement, il faut une concentration inébranlable. Néanmoins, ne soyez pas crispé : vos yeux assurent le reste.
Pour rouler à la vitesse voulue, il faut attendre le point de patinage avant de mettre les gaz. C’est comme cela que vous contrôlez l’accélération. Pour changer de direction, il vous suffit de freiner de l’arrière en relâchant la poignée du gaz dans le but de changer lentement d’orientation. Si vous le faites à vive allure, vous risquez un accident.
- Le freinage
Il faut tenir votre distance de sécurité. Votre temps de réaction en face d’un danger est généralement d’une seconde. Ainsi, à la vue d’un danger, il faut appuyer de façon synchronisée le frein arrière et le frein manuel. Ensuite, éviter de basculer vers l’avant en bloquant la tension de vos bras sur le guidon. Cette approche stabilise mieux l’engin.
- Prise de virage
Pour prendre un virage, vous pouvez incliner votre scooter dans le sens de ce dernier. Cette méthode est valable dans le cas d’un virage rapide. Vous devez tourner le guidon pour virer lentement, mais n’inclinez pas de trop le scooter. Les pneus peuvent en effet perdre leur adhésion.
- Pour tourner ou vous arrêter
Il faut dans un premier temps regarder dans le rétroviseur pour voir si vous n’êtes pas suivi de près. Ainsi, vous devez clignoter dans la direction souhaitée pour faire un décalage afin de vous arrêter. Dans le même temps, vous devez émettre des appels de frein ou tourner simplement.
Les bons gestes durant la conduite d’un scooter 50
L’entraînement est la clé
Pour une première conduite d’un scooter 50 cm3, la première règle est de ne pas hésiter à faire des essais dans des lieux publics (parking, …). Ces entraînements ont pour but de maîtriser son véhicule, avant de se lancer dans la circulation, et ne sont pas à prendre à la légère. Il s’agit entre autres de s’habituer au potentiel de freinage et d’accélération, du poids du véhicule, des sensations dans les virages, la bonne position pour conduire… Il convient de se faire accompagner d’un professionnel ou d’un chauffeur expérimenté durant ces essais. Cet individu est toujours de bon conseil !
L’anticipation, une donnée importante
Rouler en scooter représente un plus grand risque d’exposition à divers dangers qu’en voiture. En effet, plusieurs situations sont à prendre en considération en priorité : exposition directe au choc, serrage des véhicules plus gros… Pour éviter de se trouver en mauvaises situations, un seul mot d’ordre : l’anticipation ! Cela consiste à apprendre à lire dans les comportements de chaque véhicule.
Dans les agglomérations, le nombre important de voitures qui omettent les clignotants est la principale source d’accidents des motos scooters. Chaque motard doit ainsi redoubler de prudence lorsqu’il s’agit de dépasser un véhicule. Et surtout, il est formellement interdit de doubler par la droite.
L’anticipation va de pair avec une bonne aise au guidon. Regard toujours droit devant soi, les yeux grands ouverts, les doigts posés sur les poignées de frein, telle est la position adéquate pour une bonne conduite de deux-roues.
Prudence est mère de sûreté
Au guidon d’un scooter, l’on a tendance à se vouloir aller plus vite, en se faufilant partout, en remontant les files… Or, cet excès de confiance se transforme en risque réel chez certains motards.
Lorsqu’on conduit un scooter 50 cm3, il ne faut pas oublier que l’on est plus vulnérable que la plupart des chauffeurs sur le circuit. Mieux vaut aller à son propre rythme, sans vouloir enfreindre les lois ! En effet, l’essentiel est de rester en vie, quitte à être considéré comme paranoïaque.
La négociation des virages
Lorsqu’on est au guidon d’un scooter, le risque de glissage et de chute dans un virage est une donnée à ne pas omettre. Pour éviter ces malencontreuses situations et perdre le contrôle de son engin, quelques règles de base sont à respecter :
- Freiner avant le virage, et jamais dedans ;
- Accélérer progressivement à partir de la sortie de courbe ;
- Eviter les lignes blanches et les plaques d’égouts sur le sol mouillé.
Tant en virage que sur ligne droite, il est toujours important de freiner avec les deux freins. L’intensité de freinage dépend de l’état de la chaussée.
La visibilité
Chaque deux-roues doit être muni de feux de croisement à allumer constamment. Cette obligation doit être connue de tous les motards, notamment les débutants. Il faudra toujours penser que les automobilistes à l’avant ne voient pas forcément le motard. Il est conseillé de ne jamais se placer dans un angle mort, autant que possible.
Enfin, pour une conduite en toute sérénité, les équipements de protection sont très importants. Il s’agit notamment du casque intégral ou Jet, en tirant un trait sur les casques bols. En effet, ces derniers n’offrent pas une meilleure protection du visage et réduisent la visibilité en cas de pluie.
Comment stationner son scooter ?
Pour stationner son scooter, il existe plusieurs méthodes. Il suffit d’en choisir une, selon les fonctionnalités présentes sur l’engin, mais aussi en fonction des habitudes du motard et de l’espace de stationnement.
Se garer avec une béquille latérale
Cette technique n’autorise pas le stationnement en pente, notamment si le scooter n’est pas muni d’un frein de parking. Notons que la béquille latérale n’assure pas un blocage complet de l’engin.
Se garer avec une béquille centrale
L’engin doit être stationné sur une surface plane. Au moment de l’arrêt, il est important de vérifier que la moto ne se trouvera pas en position de déséquilibre, au moment de monter sur la centrale. Par ailleurs, le stationnement en pente n’est pas un souci.
Attacher sa moto
Si le scooter est placé à un point fixe, il est également conseillé de l’attacher, avec un antivol en U de taille adéquate ou avec une chaîne. La direction du scooter (le guidon) doit toujours être verrouillée. A chaque stationnement, il est impératif de vérifier cette précaution.
Enfin pour optimiser la sécurité, ne jamais laisser la clef sur le contacteur ou des papiers de valeur dans une poche vide, sans fermer à clef la bagagerie.